Pour vous faire patienter en attendant les prochaines évolutions sur mon Elise, je vous propose de découvrir un reportage photo que j’avais effectué en 2013 et qui met en scène une rare Lotus 340R.
La Lotus 340R, évolution ultime de l’Elise S1 dont elle reprend le châssis, devait initialement développer 340 chevaux par tonne. Cette valeur ne sera pas atteinte à cause de son poids plus proche des 675 kilos que des 500 initialement prévus par le cahier des charges. Devant le succès que rencontre le prototype, Lotus décidera d’en produire 340 exemplaires. Pas de toit, pas de capote, pas de vitre, pas de porte, pas de coffre… mais un châssis extraordinaire et un véritable moteur de course affichant plus de 100 ch/l. Lotus reprend le fameux Rover K 4 cylindres 1.8 dans sa variante VHPD (Very High Performance Derivative) qui équipe déjà l’Exige S1. Ce bloc, développé par Rover et PTP, développe naturellement 190 chevaux à 7800 tr/m et 189 Nm à 5600 tr/m. Pour des raisons d’homologation sur route, il voit sa puissance tomber à 177 chevaux. Côté boite, on retrouve la PG1 close ratio qui équipe les S1 111S et les S2 120/135.
A l’intérieur, on trouve les sièges sport Lotus en cuir et alcantara bleu assortis d’une paire de harnais 4 points Schroth. Dépouillée au maximum, l’auto ne propose même pas de commande de régulation de chauffage. Pouvoir le couper serait un vrai plus dans certaines conditions. L’instrumentation est des plus limitée : deux compteurs (hors de prix) posée sur un arc d’aluminium indiquent respectivement le régime moteur et la vitesse. Deuxième reproche à l’auto : vu son moteur et son utilisation piste plus que probable, il aurait été intéressant qu’elle soit équipée de manos de pression et température d’huile (que Stack, fournisseur des compteurs, propose dans sa gamme).
Comme beaucoup de VHPD, l’auto du jour a reçu le calculateur 190, des poulies d’arbres à cames Pipercam et un décatalyseur afin de regagner sa puissance perdue et profiter de son côté rageur, surtout passé 6000 tr/m. Elle est également équipée de 4 disques sur bol alu et de plaquettes Pagid RS14, dispose d’une batterie light (le remplacement de la batterie d’origine, de dimensions plus importantes, impose le démontage complet de la carrosserie) et de Nitron Fast Road avec tarage spécifique des ressorts. Le support de plaque arrière a été supprimé afin d’assurer une meilleure ventilation du compartiment moteur (3 à 4° de gain).
Comme toutes les 340R origine UK (2/3 de la production globale), elle est équipée de jantes Technomagnesio en magnésium. Ses trains roulants, jamais restaurés, sont comme neufs.
Avec 13000 miles au compteur (21000 km), cette auto (n° 179/340) est un véritable collector dont il ne resterait aujourd’hui qu’au maximum 295 exemplaires en circulation au monde.
Un grand merci à Benoit pour m’avoir laissé essayer l’auto à sa place au moment de l’achat et m’avoir à nouveau prêté le volant durant cette séance photo !