Lotus Exige Race 380

Ce début d’année 2017 est pour Lotus l’occasion de présenter une nouvelle déclinaison de son Exige (et une énième au sein de sa gamme). Basée sur la Sport 380 que je vous ai présentée fin novembre, la Race 380 s’annonce ultra efficace sans pour autant venir faire de l’ombre à la 3-11. Comme sa petite sœur Elise Race 250, cette variante ne sera pas homologuée pour la route et se destinera donc exclusivement à un usage piste, en particulier compétition.

Côté moteur, on retrouve le V6 compressé d’origine Toyota dans la même configuration que celle de la Sport 380 : 380 chevaux à 6700 tr/m et 410 Nm de couple 1700 tr/m plus bas. En revanche, exit la boite à 6 vitesses manuelle (automatique en option) et place à une boite 6 séquentielle Xtrac bien plus rapide et accompagnée d’un différentiel à glissement limité. Pour assurer le refroidissement, le radiateur d’huile de boite apparu sur la Sport 380 est reconduit mais Lotus a également procédé à une découpe à l’arrière de la voiture, au niveau du lettrage Lotus, afin de mieux évacuer les calories du moteur. C’est une modification courante sur les Elise ou Exige destinées à la piste mais c’est la première fois qu’une auto sort des chaines de production directement avec cette modification, à l’exception des 2-11 et 3-11.

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Des évents ont été créés au-dessus des passages de roue à l’avant et dans le pare-choc à l’arrière pour diminuer la pression générée par la rotation des roues. Une nouvelle lame avant, plus longue, est également adoptée. Le diffuseur arrière n’évolue pas mais l’aileron passe à la taille supérieure. Ces évolutions permettent à l’appui aérodynamique de faire un spectaculaire bon en avant puisqu’il est de 240 kg (à 274 km/h) alors qu’il n’était « que » de 140 kg (à 286 km/h) sur l’Exige Sport 380 et de 88 kg (à 274 km/h) sur la Sport 350.

Les jantes en aluminium forgé et les pneus Michelin Pilot Sport Cup 2 en 215/45/17 à l’avant et 265/35/18 à l’arrière sont repris de la Sport 380, tout comme les étriers AP Racing à 4 pistons et les disques sur bol alu. Côté amortissement, la Sport 380 dispose en option d’un jeu de Nitron 2 voies et de barres anti-roulis avant et arrière. Sur la version Race, les barres sont conservées mais c’est le concurrent Öhlins qui est retenu pour les amortisseurs, toujours en 2 voies.

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A l’intérieur, on trouve de série un arceau intégral, un système d’extincteur, un baquet carbone FIA compatible HANS et un harnais 6 points. Les airbags sont supprimés et les surfaces vitrées, exception faite du pare-brise, sont en polycarbonate. L’instrumentation de bord, intégralement numérique, est très vraisemblablement la même que sur la 3-11. En option, un système de télémétrie professionnel peut être installé. Le hard-top, le panneau d’accès avant et l’encadrement du diffuseur sont en carbone (identiques à ceux de la Sport 380). Les écopes sont désormais elles aussi en carbone alors qu’elles étaient en fibre de verre. Le capot arrière, toujours en carbone, est pour sa part inédit. A l’avant, les phares disparaissent et sont remplacés par des coques tandis qu’à l’arrière, on trouve un feu de pluie FIA. Au final, avec toutes les suppressions de pièces, les gains divers et en cochant la case de l’échappement optionnel en titane (déjà proposé sur la Sport 380 et qui permet de gagner 10 kg de plus) le poids à vide est annoncé à… 998 kg ! C’est 68 de moins que sa variante homologuée route (1066 kg) et le rapport poids/puissance tombe à 2,6 !

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Le 0 à 100 km/h est annoncé en 3″2 et le tour complet du circuit d’Hethel en 1’23’50. C’est exactement 10 secondes de moins que l’Elise Race 250 mais 4 secondes de plus que la 3-11 en configuration Race. Reste le prix : 100000£ soit plus de 137000€ au cours d’aujourd’hui…

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